Titre : |
Etude magnétique de S2O3 |
Titre original : |
Magnetic study of S2O3 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Louis Fournes, Auteur ; J-F. Labarre, Directeur de la recherche |
Année de publication : |
1966 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
"Le sesquioxyde de soufre est un composé qui figure depuis près d'un demi-siècle dans la littérature scientifique. C'est ainsi par exemple que dès 1875 WEBER mentionnait que cet oxyde de soufre, qu'il formulait d'ailleurs, "(SO)20 ou S203" pouvait être obtenu par addition ménagée de fleur de soufre sur un excès d'anhydride sulfurique S03. Il obtenait ainsi une précipitation au sein du milieu réactionnel de granulés d'un bleu profond : c'est cette remarque expérimentale qui fit désigner le sesquioxyde de soufre sous le nom « d'oxyde bleu de soufre ». Pendant plus de quatre-vingt ans, les travaux scientifiques relatifs à S203, eurent pour unique but d'étudier les modes d'obtention de ce composé, ses propriétés chimiques ainsi que son mode de décomposition et les produits en résultant. On peut citer entre autres le très important travail dans ces domaines de VOGEL et PARTINGTON. Bien que divers auteurs aient mentionné pendant cette même période que S203 pouvait exister en fait sous plusieurs variétés allochromiques (variétés bleue, verte et brune) le problème de la structure de cet oxyde les avait laissé indifférents. C'est ainsi par exemple que BIEHRINGER et TOPALLOFF considéraient S203 comme une simple solution de soufre dans SO3. BORINSKY et HAGG proposaient toutefois des formules développées mais ces formules étaient purement intuitives et ne s'appuyaient sur aucune détermination physique. Il fallut attendre 1957 pour voir apparaître dans la littérature la première étude structurale de S203 : INGRAM et SYMONS ont en effet à cette époque étudié la résonance électronique de spin (R.P.E.) des solutions de soufre dans l'oléum et se sont attachés tout particulièrement au cas des solutions bleues pour lesquelles ils ont trouvé une considérable absorption en R.P.E., absorption qui semble d'après eux en désaccord avec une structure diamagnétique de S203. Cet article nous a suggéré de tenter de mesurer la susceptibilité magnétique du sesquioxyde de soufre non plus à l'état de solution, mais à l'état de composé défini, ceci afin d'éliminer les éventuels effets de solvant et pour éviter de devoir tenir compte dans les calculs de la susceptibilité des oléums, grandeur, qui, on le sait, est essentiellement variable avec la teneur en S03."
"Sulfur sesquioxide is a compound that has been featured in scientific literature for nearly half a century. For example, as early as 1875, WEBER mentioned that this sulfur oxide, which he formulated as "(SO)20 or S203" could be obtained by the careful addition of flowers of sulfur to an excess of sulfuric anhydride S03. He thus obtained a precipitation within the reaction medium of deep blue granules: it was this experimental observation that led to sulfur sesquioxide being designated "blue sulfur oxide". For more than eighty years, scientific work relating to S203 had the sole aim of studying the methods of obtaining this compound, its chemical properties as well as its mode of decomposition and the resulting products. We can cite among others the very important work in these fields of VOGEL and PARTINGTON. Although various authors mentioned during this same period that S203 could in fact exist in several allochromic varieties (blue, green and brown varieties), the problem of the structure of this oxide had left them indifferent. Thus, for example, BIEHRINGER and TOPALLOFF considered S203 as a simple solution of sulfur in SO3. BORINSKY and HAGG, however, proposed developed formulas, but these formulas were purely intuitive and not based on any physical determination. It was not until 1957 that the first structural study of S203 appeared in the literature: INGRAM and SYMONS studied the spin electron resonance (SER) of sulfur solutions in oleum at this time and focused particularly on the case of blue solutions, for which they found considerable SER absorption, an absorption which, according to them, seems to be in disagreement with a diamagnetic structure of S203. This article suggested that we attempt to measure the magnetic susceptibility of sulphur sesquioxide not in the solution state, but in the state of a defined compound, in order to eliminate possible solvent effects and to avoid having to take into account in the calculations the susceptibility of oleums, a quantity which, as we know, is essentially variable with the SO3 content."
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Document : |
Diplôme d'études Sup |
Etablissement_delivrance : |
Université de Toulouse 3 |
Date_soutenance : |
07/06/1966 |
Domaine : |
Chimie |
Localisation : |
LCC |
Etude magnétique de S2O3 = Magnetic study of S2O3 [texte imprimé] / Louis Fournes, Auteur ; J-F. Labarre, Directeur de la recherche . - 1966. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
"Le sesquioxyde de soufre est un composé qui figure depuis près d'un demi-siècle dans la littérature scientifique. C'est ainsi par exemple que dès 1875 WEBER mentionnait que cet oxyde de soufre, qu'il formulait d'ailleurs, "(SO)20 ou S203" pouvait être obtenu par addition ménagée de fleur de soufre sur un excès d'anhydride sulfurique S03. Il obtenait ainsi une précipitation au sein du milieu réactionnel de granulés d'un bleu profond : c'est cette remarque expérimentale qui fit désigner le sesquioxyde de soufre sous le nom « d'oxyde bleu de soufre ». Pendant plus de quatre-vingt ans, les travaux scientifiques relatifs à S203, eurent pour unique but d'étudier les modes d'obtention de ce composé, ses propriétés chimiques ainsi que son mode de décomposition et les produits en résultant. On peut citer entre autres le très important travail dans ces domaines de VOGEL et PARTINGTON. Bien que divers auteurs aient mentionné pendant cette même période que S203 pouvait exister en fait sous plusieurs variétés allochromiques (variétés bleue, verte et brune) le problème de la structure de cet oxyde les avait laissé indifférents. C'est ainsi par exemple que BIEHRINGER et TOPALLOFF considéraient S203 comme une simple solution de soufre dans SO3. BORINSKY et HAGG proposaient toutefois des formules développées mais ces formules étaient purement intuitives et ne s'appuyaient sur aucune détermination physique. Il fallut attendre 1957 pour voir apparaître dans la littérature la première étude structurale de S203 : INGRAM et SYMONS ont en effet à cette époque étudié la résonance électronique de spin (R.P.E.) des solutions de soufre dans l'oléum et se sont attachés tout particulièrement au cas des solutions bleues pour lesquelles ils ont trouvé une considérable absorption en R.P.E., absorption qui semble d'après eux en désaccord avec une structure diamagnétique de S203. Cet article nous a suggéré de tenter de mesurer la susceptibilité magnétique du sesquioxyde de soufre non plus à l'état de solution, mais à l'état de composé défini, ceci afin d'éliminer les éventuels effets de solvant et pour éviter de devoir tenir compte dans les calculs de la susceptibilité des oléums, grandeur, qui, on le sait, est essentiellement variable avec la teneur en S03."
"Sulfur sesquioxide is a compound that has been featured in scientific literature for nearly half a century. For example, as early as 1875, WEBER mentioned that this sulfur oxide, which he formulated as "(SO)20 or S203" could be obtained by the careful addition of flowers of sulfur to an excess of sulfuric anhydride S03. He thus obtained a precipitation within the reaction medium of deep blue granules: it was this experimental observation that led to sulfur sesquioxide being designated "blue sulfur oxide". For more than eighty years, scientific work relating to S203 had the sole aim of studying the methods of obtaining this compound, its chemical properties as well as its mode of decomposition and the resulting products. We can cite among others the very important work in these fields of VOGEL and PARTINGTON. Although various authors mentioned during this same period that S203 could in fact exist in several allochromic varieties (blue, green and brown varieties), the problem of the structure of this oxide had left them indifferent. Thus, for example, BIEHRINGER and TOPALLOFF considered S203 as a simple solution of sulfur in SO3. BORINSKY and HAGG, however, proposed developed formulas, but these formulas were purely intuitive and not based on any physical determination. It was not until 1957 that the first structural study of S203 appeared in the literature: INGRAM and SYMONS studied the spin electron resonance (SER) of sulfur solutions in oleum at this time and focused particularly on the case of blue solutions, for which they found considerable SER absorption, an absorption which, according to them, seems to be in disagreement with a diamagnetic structure of S203. This article suggested that we attempt to measure the magnetic susceptibility of sulphur sesquioxide not in the solution state, but in the state of a defined compound, in order to eliminate possible solvent effects and to avoid having to take into account in the calculations the susceptibility of oleums, a quantity which, as we know, is essentially variable with the SO3 content."
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Document : |
Diplôme d'études Sup |
Etablissement_delivrance : |
Université de Toulouse 3 |
Date_soutenance : |
07/06/1966 |
Domaine : |
Chimie |
Localisation : |
LCC |
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